Le dirigeant de demain ? L'inverse du profil actuel (Source : Les Echos)

Quelles qualités développer pour accéder au pouvoir demain ? L'association Grandes Ecoles au féminin (Gef), épaulée par Sociovision Cofremca, a mené une enquête auprès de 21 patrons et entrepreneurs et 4.200 diplômés de grandes écoles pour dessiner les contours de la future élite dirigeante. Une enquête qui donne lieu à un débat, ce soir, à la Chambre de commerce et d'industrie de Paris, en présence de personnalités aussi diverses qu'Henri Giscard d'Estaing, (Club Méditerranée), la philosophe Cynthia Fleury ou encore Myriam Maestroni, la présidente d'Economie d'Energie.
Davantage d'éthique


Premier constat : une convergence entre hommes et femmes quant aux enjeux les plus importants : demande croissante de sens et d'autonomie mais dictature de l'immédiat et de la nouveauté, contestation des grandes organisations mais demande d'autorité, équilibre des vies professionnelle et privée... Les dirigeants de demain seront appelés à utiliser une palette plus large de qualités jusqu'ici peu valorisées (capacité à motiver et à savoir à s'entourer, sens de l'éthique et de l'exemplarité ; maîtrise sans casse des situation de changement, etc.). De quoi faire émerger des profils radicalement nouveaux aux postes de direction. « Il y a une forte demande de dirigeants plus éthiques en paroles et en pratique », souligne Karine Sanouillet, membre du bureau de Gef.

Pour faire bouger les lignes, le panel interrogé réclame davantage de formation au management et plus tôt, une refonte de l'enseignement de la finance ou encore davantage de femmes à des postes de direction. « Remettre du collectif dans le management des entreprises devient aussi impératif », ajoute Eloïc Peyrache, directeur délégué du groupe HEC. « En revanche, la nécessité d'appartenir à un réseau me paraît surévaluée (76 %) par rapport à d'autres critères d'accès au pouvoir tels que l'envie, l'énergie et l'endurance cités à 47 % et 40 %. Je ne peux me l'expliquer que par un biais de sélection, sans quoi cette réponse paraît assez inquiétante », poursuit Eloïc Peyrache.

MURIEL JASOR, Les Echos

Lire l'article sur le site Les Echos

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire