Où positionner le curseur pour être un bon cadre dirigeant ou dirigeant ?

Quels sont les qualités requises pour être un bon manager de très haut niveau ?

On passera outre les qualités liées à l'expertise qui ne présagent en rien de la capacité à être ou non un bon manager. On peut d'ailleurs être un très bon manager sans avoir la plus forte expertise dans le service ou l'organisation que l'on dirige.


Empathie ou courage ?
On parle souvent en premier lieu de l'empathie comme étant LA qualité première pour un bon manager. Savoir écouter et pas seulement entendre, savoir regarder et pas seulement voir, être au présent avec ses collaborateurs... Certes c'est indispensable, l'homme est un être communicant (ce n'est pas moi qui vous dirais le contraire !) et par conséquent toutes ces postures facilitant la communication et la maintenant sont les bienvenues, mais je suis convaincu qu'une qualité encore plus importante est indispensable : le courage. Le courage de dire non à un collaborateur, par exemple, même si cela peut engendrer une tension momentanée ou un agacement, le courage de se retrouver seul dans une position stratégique ou lors d'une réunion, parce que l'on est convaincu que c'est le bon choix pour le collectif ou l'organisation... 
Le courage est, à mon sens, une valeur essentielle du manager. Elle implique de s'être posée de nombreuses questions sur ce que l'on attend de chacun, de l'organisation dans laquelle on est, sur ses ambitions, celles des autres, sur le court et le long terme. Bref, s'être posé mille questions pour prendre la bonne direction et faire les bons choix le moment venu.

Aimé ou être aimé ?
On l'a dit l'homme est un communicant par nature, mais c'est aussi un être aimant et, surtout, qui a besoin d'être aimé. Or devenir manager implique de laisser cette notion, quelque peu, de côté. Cela ne veut pas dire qu'il faut devenir un tyran obnubilé par la productivité et la performance et encore une fois je ne renie surtout pas l'importance de l'empathie, loin de là ! Non, mais cela veut dire que certaines de vos décisions, certains de vos actes pourront être mal perçus ou déranger certains. Mais cela ne doit pas vous détourner de votre objectif qui est avant tout la réussite du collectif et de l'organisation. Il faut donc aimer et ne plus chercher à être aimé à tout prix.

Une pointe de mégalomanie, peut aider...
Bon c'est un peu provocateur, mais il y a un peu de ça tout de même. Ce qu'il est important de retenir ici, c'est que le manager ou le dirigeant ne doit pas se laisser déborder par les détails dans ses prises de décisions, il doit garder de la hauteur pour avoir une vision claire et lointaine. Chacun a ses responsabilités, le manager doit écouter et échanger avec ses collaborateurs sur le comment des orientations, mais le pourquoi des orientations, la direction et le top départ reste de sa responsabilité.

Le manager doit avancer, coûte que coûte !
On ne reprochera pas à un dirigeant de se tromper, mais on lui reprochera de ne pas savoir rebondir !
Il faut toujours avoir de l'énergie pour ne jamais lâcher prise, il faut savoir prendre des risques pour voir loin et donner la direction, il faut oser et ne pas attendre d'avoir toutes les informations pour prendre une décision. Un dirigeant doit sentir les choses et prendre des risques et tant pis s'il se trompe, sa vision, ses compétences et son énergie lui permettront de rebondir et de garder le cap.

Le manager est un leader
Cela tombe sous le sens, le dirigeant est un leader, mais que met-on derrière tout cela ?
C'est une personne qui a confiance en lui, qui ne doute pas, enfin qui ne le montre pas pour être exact, c'est une personne qui sait ce qu'elle veut et affirme ses choix et ses convictions et rassemble autour de ceux-ci.

Le manager doit créer de la cohésion
C'est lui l'huile dans les rouages et le ciment du groupe. Il doit être capable de susciter l'adhésion du groupe, de créer un collectif, mais également d'accompagner chacun pour qu'il progresse et grandisse à l'intérieur du collectif.

Le manager est un bon communiquant
Il doit savoir maitriser l'art de l'exercice oral, mais également avoir conscience de la portée de ses actes et de ses propos. Tout ce qu'il dira sera écouté, décortiqué, critiqué... il doit donc être vigilant sur ses propos et surtout en fonction de son auditoire. La transparence n'est pas toujours le bon choix, car il faut mesurer la conséquence de la conséquence dans ses propos et dans ce que peut percevoir l'autre, notamment en fonction de son niveau d'information !

Et finalement le manager doit être capable de former son remplaçant...
Aïe, peu de managers sont capables de l'accepter celle-la ! Pourtant c'est une qualité très importante, cela veut dire que la confiance du manager en ses compétences et en ses qualités est suffisante pour ne pas avoir peur de se faire "piquer" son poste. Au contraire il doit vivre cela comme le fait de faire progresser les collaborateurs et donc l'entreprise.
Êtes-vous prêt à cela ?

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